Faire Face à la Peur !

Qu’est-ce que la peur ?

La peur est une émotion qui informe l’organisme d’un danger potentiel. Ce n’est pas seulement ce qui se produit dans le présent qui représente un danger, mais aussi ce qui pourrait survenir dans un avenir plus ou moins proche. Cette anticipation de ce qui pourrait se produire va déclencher une émotion.

Elle est une émotion vis-à-vis d’une situation connue ou inconnue face  à laquelle nous nous sentons impuissants à maîtriser, à surmonter ou à amener à un résultat que nous souhaiterions.

La peur est un des plus grands empêchements à l’accomplissement de quelque chose de positif dans la vie. La peur de la mort, de la maladie, de la perte de ce qui nous est cher, est universelle. Même de nos jours, une majorité de gens sont inquiets, anxieux, tendus, jamais à l’aise. Ils craignent avec raison d’être attaqués par des voleurs ou des agresseurs, craignent les tremblements de terre, les attentats, les inondations, le feu, la famine…

Ce sentiment d’inquiétude et d’insécurité est une des caractéristiques de notre époque appelée la période de l’anxiété. De plus, l’influence des médias experts pour dramatiser les événements, a pris une place considérable dans notre quotidien. En effet, l’information orientée peu parfois manipuler le public. A toutes heures, les informations en boucle sur les écrans de télévisions diffusent des images choquantes sur un ton inquiétant. En fait, si les journaux utilisent tant la peur c’est pour donner une réponse à un phénomène de société qui est ce besoin de sensations fortes.

La brutalité de ces médias peut donc nous rendre plus craintifs(ves) face à ce monde qui nous entoure jusqu’à augmenter le comportement agressif de certaines personnes. Et dans une telle ambiance, la population essaie de vivre, travailler, respirer. Elle perd sa confiance dans l’autre,  a peu de confiance dans la vie, et certainement peu de confiance en elle.

La peur, nous l’éprouvons tous

Les inquiétudes varient en fonction des individus et de l’environnement dans lequel nous vivons. Dans notre société vouée à l’accumulation de biens personnels et à l’enrichissement, nous pouvons craindre de ressentir le manque – de ne pas avoir « assez » – de ne plus avoir assez d’argent. Nous sommes angoissés(es) au sujet de notre image, du fait de vieillir ou même de mourir. Nous craignons de ne pas pouvoir surmonter nos émotions ou de perdre un être aimé.

Ignorants du fait que quoi qu’il arrive aux êtres qui nous sont chers, les événements auxquels ils vont devoir faire face sont dus à l’arrivée à maturité d’un immense réseau de forces karmiques individuelles associées à des forces sociales et économiques. Quelles que soient les précautions que nous prenons et quels que soient les conseils de prudence que nous leur dispensons, les accidents et les événements indésirables arrivent et nous ne pouvons pas nous en protéger et protéger les êtres qui nous sont chers.

Nous voulons être débarrassés de ce qui nous fait peur, d’où une forte répulsion. Même lorsqu’il s’agit d’une anxiété sans objet particulier de peur, il apparaît quand même en nous un fort désir d’être débarrassé de ce «quelque chose d’indéfinissable qui nous habite et nous indispose». Cependant, le plus important reste de sortir de sa zone de confort pour affronter et regarder en face sa peur pour mieux l’appréhender. A partir de cet instant vous serez alors en mesure de pouvoir enfin vraiment vivre.

Canaliser et comprendre la peur pour la dépasser

Tout d’abord, la bonne nouvelle c’est que l’expérience de la peur n’est pas qu’une mauvaise chose – cela signifie que nous sommes en vie.

Comprendre la peur ou la dépasser, c’est la même chose. La peur provient d’un manque de connaissance et de compréhension de « l’inconnu ». La solution réside donc dans la compréhension de la peur – et non dans le fait de s’en débarrasser ; il s’agit de la reconnaître comme un élément de la vie et d’essayer de la canaliser pour en faire une ressource bénéfique. Lorsque nous comprenons la peur, elle devient notre amie. Quand nous acceptons de la rencontrer nous découvrons cette sensibilité qui fait de nous des êtres humains.

Et si combattre, fuir ou se figer n’étaient pas les réponses adaptées à la peur ? En examinant cette émotion, nous découvrons une vérité : que la peur n’est ni bonne ni mauvaise. Que la peur est neutre. Ce qui est positif ou négatif, c’est notre réponse et la relation que nous établissons à cette émotion inconfortable, à la façon dont nous l’accueillons, la comprenons, l’acceptons, et la canalisons.

Lorsque nous comprenons que c’est nous qui avons le pouvoir, et non nos émotions, nous sommes alors capables de canaliser notre peur d’une manière plus positive.

Si vous avez très peur de quelque chose, acceptez-le et ayez-en peur en conscience. N’évitez pas d’y penser, ne cherchez pas à la refouler, à l’éviter ou à la remplacer par autre chose. Observez plutôt votre désir de vous en débarrasser. Faites complètement remonter à la surface ce qui vous fait peur. Il ne s’agit pas d’analyser cette peur, juste de prendre conscience qu’elle n’est qu’un enchaînement naturel de pensées. Il vous faut accueillir délibérément en témoin toutes les expériences dont vous avez peur, les observer et découvrir qu’elles ne sont que des « phénomènes mentaux impermanents».

Rappelez-vous que

Osez ressentir la peur plutôt que de l’enfouir ! Lorsque des sentiments de peur s’élèvent, il est intéressant de les laisser passer comme des vagues de l’océan. Les vaguent ne dérangent pas les profondeurs calmes et tranquilles de l’océan.

Lorsque vous êtes submergés(es) par la peur, si vous vous rappelez les méthodes qui permettent de la gérer, vous pouvez regagner en sérénité et faire face avec réalisme à n’importe quelle situation qui semble effrayante.

Peu importe ce qui émerge en vous, il vous faut rester simplement ouvert et présent à cette expérience et la laisser disparaître d’elle-même. Faire face avec un peu de patience, de courage, et être prêt à lâcher prise sur les pensées concernant soi-même et le monde extérieur.

Cependant, le plus important reste de sortir de sa zone de confort pour affronter et regarder en face sa peur pour mieux l’appréhender. A partir de cet instant vous serez alors en mesure de pouvoir enfin vraiment vivre.

Il ne s’agit pas de réprimer cette émotion. Une fois face à elle inutile de souhaiter qu’elle disparaisse rapidement et de la niais. Vous n’avez d’autre choix que de reconnaître et d’accepter sa présence. Maintenant, il s’agit juste de savoir quel comportement adopter: la laissez-passer tel un nuage dans le ciel sans laisser aucune trace ? Ou bien s’y agrippez et la laissez envahir l’esprit et  en devenir l’esclave avec le risque qu’elle ait dans le futur de plus en plus d’emprise sur soi ?

Ne plus être esclave de cette émotion dépend de votre vigilance et de votre présence d’esprit.

Enfin, pour terminer sachez que s’entraîner à la méditation de pleine conscience permet de développer une attention toujours présente. Ainsi, dès que cette émotion survient, vous la repérez, l’observez et la laissez passer sans qu’elle vous envahisse. Elle permet d’entrer en rapport avec le réel et avec vos émotions. Et à partir de là, de s’autoriser à ressentir ce qui se passe en soi. De faire la paix avec ce qui est entrain de se passer.

S’il y a une situation effrayante et que vous pouvez y faire quelque chose, pourquoi s’inquiéter, il suffit de faire ce qu’il y a à faire. Et s’il n’y a rien à y faire, pourquoi s’inquiéter, cela ne sert à rien.

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